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Le monument aux morts de Geispitzen

Histoire des Monuments aux Morts

Monuments-aux-Morts Geispitzen Crédit Mairie

Apparus après la guerre de 1870-1871, les monuments aux morts ont été élevés dans leur grande majorité à la suite de la guerre de 1914-1918 ; les noms des " morts pour la France " des conflits postérieurs y étant alors simplement ajoutés. De nos jours, des monuments aux morts sont encore édifiés.

Les premiers monuments aux morts voient le jour courant des années 1920. La Première Guerre mondiale, par sa violence, a en effet été un traumatisme pour la population civile et militaire européenne. Le monument aux morts devient alors le lieu de mémoire de chaque ville ou village de France, pouvant prendre différentes formes (obélisque, sculptures, plaques commémoratives) et appelant plusieurs symboles (la pomme de pin représente l’éternité, l’urne funéraire la mort, la couronne et les palmes la mort…). Listant les victimes militaires et civiles par conflit, ils sont un lieu de mémoire et de commémoration, des œuvres d’art au service du souvenir.

Le conflit de 1870-1871

Le 19 juillet 1870, l’Empire français déclare la guerre au royaume de Prusse. Les hostilités prennent fin le 28 janvier 1871 avec la victoire de la Prusse et la signature de l’Armistice à Frankfort. Cette défaite entraine l’Annexion par le Reich de l’Alsace et de la Moselle. Seule la ville de Belfort, alors alsacienne, échappe à l’Annexion et constitue une enclave haut-rhinoise en France jusqu’en 1918.

Les Alsaciens et les Mosellans se voient alors offrir un choix : rester dans leur lieu de vie, et acquérir la nationalité allemande, ou bien rejoindre la France et devenir alors des « optants ».

139 000 Français sont morts durant ce conflit. Ils ont été inscrits sur les monuments aux morts érigés suite à la Première Guerre mondiale.

La Première Guerre Mondiale 1914-1918

La Première Guerre mondiale est qualifiée de « moderne », de par la nouveauté des techniques utilisées, et « totale » car elle a impliqué l’intégralité de la population civile européenne.

En juin 1914, l’assassinat de l’héritier du trône d’Autriche attise les tensions entre les États Européens et se solde, le 1er août, par la déclaration de guerre de l’Allemagne à la Russie, puis, le 3 août, à la France et à  la Belgique. Censée durer quelques mois (« on sera rentré pour les moissons ! » disaient les soldats à la mobilisation d’août 1914), le conflit s’est éternisé jusqu’au 11 novembre 1918, date de l’Armistice sonnant la victoire de la Triple Entente (composée de la France, du Royaume-Uni et de la Russie impériale) sur la Triple Alliance (Empire allemand, Empire Austro-hongrois, royaume d’Italie).

60 millions de soldats ont pris part à la Première Guerre mondiale, dont 9 millions sont décédés et 8 millions sont devenus invalides. En France, on compte 1,4 millions de morts ou disparus et 4,3 millions de blessés, sur 7,9 millions de mobilisés (sur une population alors de 40 millions d’habitants).

Du côté des victimes civiles, touchées tant par les violences consécutives aux invasions que par les bombardements, on dénombre 300 000 morts en France.

La Seconde Guerre Mondiale 1939-1945

La Seconde Guerre mondiale est un conflit planétaire opposant les puissances démocratiques alliées aux puissances totalitaires de l’Axe. Le nombre des belligérants, la puissance des moyens mis en œuvre, le caractère idéologique du conflit donnent une ampleur sans précédent à ce conflit.

Le 2 septembre 1939, Hitler attaque la Pologne. La France et l’Angleterre, alliés du peuple polonais, déclarent la guerre à l’Allemagne le 3 septembre 1939, et stabilisent ensuite leurs positions. La protection française contre l’Allemagne parait apparemment solide : ligne Maginot le long de la frontière avec l’Allemagne, soldats massés du côté de la frontière belge… Une protection idéale pour une guerre défensive, mais non offensive, comme vont la mener les Allemands. La débâcle est rapide et le 22 juin 1940, la France signe un Armistice à Rethondes avec l’Allemagne. La lutte continue cependant par l’action de la Résistance, menée par le Général de Gaulle.

Vont suivre 5 années de conflits répartis sur toute la surface du globe, caractérisés par une idéologie basée sur l’extermination systématique des Juifs d’Europe, et une évolution technologique fulgurante (emploi pour la première fois d’une arme de destruction massive, la bombe atomique). L’Armistice définitif est signé le 8 mai 1945, à Berlin.

La Seconde Guerre mondiale a coûté la vie à plus de 50 millions de personnes, dont une forte majorité de civils : résistants, déportés ou victimes des bombardements de cités. En France, 238 000 militaires ont perdu la vie, et 330 000 civils. Les monuments aux morts rendent hommage à ces victimes.

Juridiquement, les monuments aux morts sont pour la plupart des biens communaux et relèvent comme tels de la compétence des municipalités. A l'origine, la fonction de ces édifices a été de rassembler la population autour du souvenir de ceux qui ne reviendront plus vivre dans la cité, faisant ainsi participer la commune au travail de deuil des familles. Par ailleurs, graver les noms des morts revenait à donner à ceux-ci un peu de cette gloire dont étaient alors parés ceux qui s'étaient sacrifiés pour la victoire des armées françaises.

Ces monuments sont de nos jours souvent méconnus. Ils demeurent pourtant à plusieurs titres des témoins historiques, qu'il s'agisse de l'histoire des mentalités, de l'histoire de l'art, de l'histoire de la commune tout simplement : les noms gravés traduisent le poids des guerres sur la vie locale quand ils ne sont pas aujourd'hui la seule trace de certaines familles. Leur emplacement, leurs dimensions et leur ornementation sont très variés.

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